2013 / 2014
Paris, avril 1761 ou peut-être plus près de nous. Jean-François Rameau, neveu du célèbre musicien Jean-Philippe Rameau, vient de se faire chasser de chez Bertin-Hus...
Le Neveu de Rameau - de Denis
Diderot
Mise en scène : Silvio Pacitto
Avec : Michel Miramont, Jean Lespert
Durée : 1h20
Couple de parvenus qui entretient une sorte de cour du Roi Pétaud, asile d'une clique de parasite et ratés de toutes espèces. Personnage extravagant et pathétique, sorte de génie de l'échec... Musicien entremetteur, cynique, intransigeant bien que quémandeur sans vergogne, ce Rameau- là est aussi moraliste profond, incarnant l'individualisme dans tous ses états.
Son anarchisme fait place nette à la bienséance, à la vertu, à la famille, à la patrie, à la vérité... Autant de châteaux de cartes qui s'écroulent sous les coups de boutoir qu'il inflige aux idées reçues. Face à lui, un sage souriant qui mesure chacun de ses gestes, de ses propos. Comme chez tout " bouffon " de haute lignée, lucidité et folie se côtoient en permanence. Un texte fortement libertaire et paradoxal, une mise en scène à la proximité contemporaine... L'ombre turbulente de Diderot, philosophe des Lumières dont on célèbre cette année le tricentenaire de la naissance, est bien là !
Un texte fortement libertaire et paradoxal, une mise en scène à la proximité contemporaine... L'ombre turbulente de Diderot, philosophe des Lumières dont on célèbre cette année le tricentenaire de la naissance, est bien là ! "Ô fou, archi fou ! Comment se fait-il que dans ta mauvaise tête se trouvent des idées si justes, pêle-mêle, avec autant d'extravagance !"
Théâtre Classique Tout public (dès 15 ans) |
La presse en parle :
"Le Neveu de Rameau" de Diderot, texte jubilatoire s'il en est, si "français" par son audace et cette façon souveraine de secouer la morale et les idées reçues. Jean
Lespert est ce Sage souriant, qui mesure chacun de ses gestes et de ses mots, Michel Miramont est ce Neveu du grand musicien, traîne-savate "fainéant, sot, vaurien", aux vêtements troués et
bigarrés, regard de loup fou et corps insatiable : tous deux, dirait Diderot, grand amateur de paradoxes, "sont des comédiens qui chassent de race".
Daniel Carraz - La Provence